L'épagneul de saint-usuge
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Histoire de l'épagneul saint-usuge

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Message par Admin Mer 5 Sep - 18:10


La première fois en France que le nom d'Epagneul de saint-usuge apparait, c'est en 1936 lors d'une exposition canine à Louhans en Saône-et-Loire.
Neuf chien de cette race fut présentés.
L’un d’eux gagna la première place du concours de chiens d’arrêt. A l’époque, cette variété d’épagneul était sur le déclin et oubliée de la cynophilie officielle.
Le docteur Guillemin, à l’époque juge d’exposition de chiens du septième groupe pour la Société Centrale Canine, demanda à l’un des propriétaires de quelle race il s’agissait.
Ce dernier lui répondit que c’était un épagneul de la région, du village de Saint Usuge.
Ainsi était né l’Epagneul de Saint-Usuge.
Le premier à tenter un sauvetage de la race fut un certain docteur Longin, juge dijonnais du septième groupe pour la Société Centrale Canine.
C’est à lui en particulier que l’on doit les neufs individus présentés au concours canin de Louhans en 1936 et le tout premier standard de la race.
Malheureusement, la seconde guerre mondiale mit définitivement fin à ses efforts.
Ce n’est qu’en 1945 qu’un certain Robert Billard, jeune abbé, devenu curé de la petite commune de Savigny-en-Revermont, allait lancer un second sauvetage de la race.
Chasseur de bécasse passionné, il avait entendu parler de ce petit épagneul et de ses qualités exceptionnelles.
Il décida de contacter la Société Centrale Canine afin de s’en procurer un. Cette dernière l’attrista en lui affirmant que la race avait disparu depuis l’exposition spécialisée de 1936 à Louhans.
Sans se décourager, l’abbé Billard partit à la recherche de spécimens de fermes en fermes.
A cette époque, il ne restait qu’une dizaine de sujets, dont un grand nombre de chiennes trop vieilles pour reproduire.
Ce n’est qu’en 1946 que ces efforts furent récompensés, tombant par hasard, dans une ferme du petit village de le Fay sur une jeune chienne assez pure correspondant au standard de 1936.
Peu fortuné, il décida de vendre sa montre en or à son frère et acheta la chienne qu’il baptisa Poupette.
Séduit par ses qualités à la chasse, il entreprit la reconstruction de la race en 1947.
C’est à partir de Poupette que démarre la reconstruction en 1947.
Pour cela, l’abbé a besoin d’acquérir un mâle.
Ce n’est pas sans peine qu’il trouve Dick, un fils du chien Braco, qui avait gagné le premier prix au concours de Louhans en 1936.
L’abbé utilisera aussi Top, le frère de Poupette avec lequel celle-ci ne produira qu’une seule portée en 1949.
A l’occasion de la première portée entre Poupette et Dick en 1947, l’abbé Billard entame la rédaction d’un carnet d’élevage qu’il ne cèdera à son successeur, Serge Bey, qu’en 1980.
C’est dans ce carnet que seront notés l’ensemble des croisements qu’il effectuera en 33 ans, ainsi qu’un descriptif à la fois physique et comportemental des chiots obtenus.
Dick, Poupetteet Top, à défaut d’être de pure race, on été choisis par l’abbé pour leur correspondance avec le standard de 1936 et leurs compétences pour la chasse.
En effet, Poupette et Top ont un père Epagneul breton et Dick est croisé Cocker à la seconde génération.
Pendant 33 ans, l’abbé va s’attacher avec ténacité à la reconstruction de la race, éliminant avec rigueur les impuretés, les tares et les imperfections, dans le but d’obtenir des chiens tous fidèles au standard de 1936.
Il élèvera près de 250 chiens dans le poulailler de son presbytère de Savigny-en- Revermont.
Constatant que le standard de l’Epagneul de Saint-Usuge, définit en 1936 par le Dr Longin, était pratiquement identique à celui du petit Münsterländer, l’abbé Billard se rendit en 1962 en Allemagne pour y faire l’acquisition de Bianca Von der Rumerburg, lui permettant une fois de plus de réduire drastiquement la consanguinité dans son élevage, tout en conservant des chiots fidèles au standard.
De la même façon, en 1976, il introduit dans ses croisements Jeff, un Epagneul Bleu de Picardie.
Du fait du manque d’information les concernant, nous considérerons que les Epagneuls de Saint- Usuge, non issus de l’élevage de Savigny-en-Revermont, utilisés pour la production de certaines portées ne possèdent pas d’ancêtre commun avec les chiens de l’abbé.
L’abbé veillait scrupuleusement à ce que tous les chiens qu’il vendait soient conformes au standard pour éviter la propagation d’une mauvaise génétique.
Mais il ne s’arrêtait pas là.
Soucieux de produire des chiens de grande qualité et dans les meilleurs conditions possibles, tous ses chiots étaient cédés vaccinés, vermifugés et avec un pedigree non officiel produit par ses soins.
Afin de garder la main mise sur ses Saint-Usuge, l’abbé Billard ne vendait qu’à des connaissances, pour la plupart des chasseurs passionnés de la race.
Cela lui permettait de suivre ses chiens durant toute leur vie et de conseiller leurs propriétaires sur le choix des croisements afin d’éviter les croisements consanguins.
En 1980, l’abbé Billard arrête l’élevage de chiens, trop âgé pour continuer son entreprise.
Il cédera Olaf, le mâle de sa dernière portée ainsi que la pérennité de son travail à son ami Serge Bey.
Il lui offrira son fameux cahier d’élevage dans lequel il écrit au dos de la dernière page, le 6 avril 1980 :
« Je lègue ce cahier d’élevage, représentant 33 années de ma vie au service du Saint- Usuge, à mon ami Serge Bey, qui a accepté de continuer mon œuvre. Je lui souhaite beaucoup de joie et aussi des réussites qui le récompenseront de ses peines. »
Serge Bey hérite du carnet d’élevage de l’abbé et de la gestion de près de 250 chiens répartis pour la grande majorité dans les départements de l’Ain, du Jura et de la Saône et Loire.
A l’époque, la couleur feu héritée de l’Epagneul Picard, et tolérée dans le standard de 1936, est assez répandue au sein de la population de Saint-Usuge.
Dans le but d’éradiquer ce caractère qu’il juge non conforme à la race, Serge Bey visite la totalité des élevages répartis dans ces trois départements, ordonne l’élimination de tous les chiots portant la couleur feu et interdit la reproduction de tous les chiens adultes tricolores.
Ces actions peuvent nous paraître aujourd’hui extrêmement drastiques, mais la population d’Epagneul de Saint-Usuge était, à l’époque, encore de très faible effectif et donc très vulnérable à la moindre erreur de conduite.
Une gestion d’élevage trop laxiste aurait pu compromettre l’ensemble de la race et conduire à la propagation de tares génétiques et de non conformités qui auraient ruiné les trois décennies d’efforts de l’abbé.
Les résultats de cette campagne furent édifiants.
En à peine trois ans, la couleur feu disparut quasiment de la population et pas un seul Epagneul de Saint-Usuge portant cette couleur n’a été aperçu depuis la fin des années 90.
Le 21 octobre 1989 se tient, au cours de la foire de Mervans, le tout premier rassemblement de d’Epagneuls de Saint-Usuge.
Le but de cet événement est de rassembler un maximum de propriétaires afin d’évaluer le nombre de chiens et leurs qualités.
Chacun a la possibilité de venir, de présenter et de faire juger son Saint-Usuge par les principaux acteurs de la reconstruction : l’abbé Billard, le Dr vétérinaire Michel Caillet et Serge Bey.
Soixante chiens participeront à cette foire.
Sur les 60, seulement 20 sont jugés réellement conformes au standard.
Le 6 mai 1990 se tient la toute première Assemblée Générale des propriétaires d’Epagneul de Saint- Usuge.
Quarante propriétaires de chien participent à cette assemblée. Ensemble, ils fondent l’association « Club de l’Epagneul de Saint-Usuge ».
L’association ne peut acquérir le statut de club canin car, la race Epagneul de Saint-Usuge n’étant pas reconnue par la société centrale canine qui considère la race éteinte depuis la guerre.
Les principaux objectifs de l’association sont de sauvegarder et de promouvoir la race de l’Epagneul de Saint-Usuge, mais le but majeur reste la reconnaissance de la race par la Société Centrale Canine.
Le 28 mai 1991, à la demande de la Société Centrale Canine, l’association de l’Epagneul de Saint- Usuge met en place le Fichier Chiens.
Ce fichier est un dossier informatique qui recense tous les individus de la race ainsi que leurs origines, permettant ainsi de connaître et de suivre toutes les lignées.
Un dossier de demande d’affiliation est constitué le 17 septembre 1993 et envoyé à la société canine régionale de Bourgogne par Serge Bey le 12 janvier 1994.
A la suite de quoi est mise en place une procédure de suivi des naissances à la demande de la SCC.
Ce n’est que le 11 mai 1994 que le premier dépôt du dossier de demande d’affiliation est effectué.
Le premier examen officiel du dossier eu lieu le 15 mars 1995.
Le 15 juin 1996, le club fait une mise au point définitive du standard de la race qui devient alors officiel.
La première de ces modifications est la suppression de la couleur tricolore.
La deuxième est une augmentation de la hauteur au garrot.
En effet, à l’époque du standard de 1936, les conditions d’élevage et notamment l’alimentation des chiens étaient très loin d’être de la même qualité qu’à la fin des années 90.
Les chiens étaient donc plus petits et le rachitisme monnaie courante. Un standard de travail est aussi ajouté au standard morphologique.
Le 8 janvier 2003, l’Epagneul de Saint-Usuge est officiellement reconnu par la Société Centrale Canine et l’association acquiert le statut de club canin.

Ainsi re-né l’Epagneul de Saint-Usuge.
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